Les Risques en gestion de projet

Comment gérer les risques pour que votre projet soit couronné de succès

Quels sont les risques et la gestion des risques dans les projets ?

En gestion de projet, un risque est un événement dont l’occurrence est incertaine et qui entraîne des conséquences négatives pour le projet. En revanche, les opportunités sont des événements dont l’occurrence est incertaine, mais avec des conséquences positives.
Un projet peut être exposé à divers risques :

La gestion des risques consiste à identifier et à analyser tôt de tels risques. Cela permet d’adopter une stratégie de risque et de définir des contre-mesures pour éviter l’échec du projet et garantir le meilleur résultat possible du projet. La gestion des risques est un processus itératif car les projets changent au cours de leur mise en œuvre, certains risques peuvent se concrétiser ou des opportunités peuvent être saisies. Cela signifie que pendant la mise en œuvre du projet, il faut régulièrement vérifier si les risques identifiés correspondent toujours à la réalité, les réévaluer et adapter les mesures en conséquence.

Quand ai-je besoin d’une gestion des risques ?

Si vous ne mettez en œuvre que des projets de petite envergure gérables avec peu de risques, il est probablement suffisant de discuter des risques avec les membres de votre équipe. Pour des projets plus complexes avec de nombreuses personnes impliquées et une grande quantité de travail, ou pour des projets comportant un risque financier élevé, il sera utile de disposer d’un bon système de gestion des risques.
L’industrie joue également un rôle important dans la gestion des risques. Les industries fortement réglementées ou à risque, telles que la finance, ou les industries qui portent une grande responsabilité, telles que l’aviation, l’automobile ou la construction, ont besoin d’une bonne gestion des risques.

Le processus de gestion des risques

Une bonne gestion des risques commence pendant la phase de planification de votre projet. Vous pouvez ainsi identifier les risques et leurs conséquences à l’avance et les surveiller tout au long du projet. Ce faisant, vous pouvez éviter les mauvaises surprises avant même le début du projet. De plus, plus tôt dans le processus du projet, vous vous occupez d’un risque, plus cela est généralement bon marché et efficace.

1. Identifier les risques

La première étape de la gestion des risques consiste à dresser une liste de tous les risques. Il existe différentes façons et techniques d’identifier les risques :

• Listes de contrôle
• Brainstorming
• Entretiens avec des experts
• Évaluation de projets passés
• Questionnaires
• Utilisation de catalogues de risques,
• etc.

Il est souvent utilisé une combinaison des différentes options pour identifier autant de risques que possible. Il est également important d’inclure autant d’expérience et de perspectives différentes que possible. Par conséquent, l’identification des risques est souvent effectuée en groupe. Néanmoins, attendez-vous à ce que des risques non identifiés puissent survenir à tout moment.
Les risques identifiés sont ensuite résumés dans un registre des risques. Cela aidera à déterminer la probabilité d’occurrence, les conséquences ou les impacts si le risque survient, ainsi que la priorité à accorder au risque à l’étape suivante. De plus, ce document aide à la communication, par exemple avec les parties prenantes.

2. Effectuer une analyse des risques

L’analyse suivante consiste à attribuer une importance aux risques identifiés dans le projet. Pour ce faire, ils sont évalués, par exemple en fonction de leur probabilité d’occurrence ainsi que de la gravité des dommages si le risque devait survenir. Les impacts financiers, qualitatifs et temporels sont pris en compte. Les risques sont ensuite classés en différents niveaux, par exemple « faible », « moyen » et « élevé ». Alternativement, des numéros de priorité des risques sont calculés, par exemple le produit de la probabilité estimée d’occurrence et du montant des dommages. De cette manière, une échelle quantitative peut être créée où le niveau du pourcentage indique l’importance du risque. À une valeur de 100 pour cent, le risque est un résultat certain qui se produira et est donc établi comme condition-cadre pour le projet.
Dans les deux cas, cependant, l’évaluation est fortement basée sur votre expérience et votre intuition. Il est donc également utile d’en discuter avec votre équipe et d’examiner ainsi les risques sous différents angles.

3. Pondération des risques

À la prochaine étape, les risques sont pondérés et classés par ordre de priorité. Pour une analyse plus détaillée, il existe différentes techniques, telles que la simulation de Monte Carlo pour parcourir différents scénarios à l’aide d’un générateur aléatoire, le diagramme en forme de tornade pour visualiser l’impact estimé ou les arbres de décision pour réduire les mesures possibles. Nous recommandons de mettre en place une matrice de risques qui montre les risques actifs en termes d’impact et de probabilité. Une telle matrice vous soutient dans la communication avec votre équipe de projet ou les parties prenantes, ainsi que dans la définition des priorités et le développement de stratégies et de mesures contre les risques.

Il est également important de garder un œil sur les pertes financières possibles afin de pouvoir les amortir en cas de survenance. Vous pouvez utiliser l’analyse EMV (Analyse de la Valeur Monétaire Attendue) pour cela. La valeur monétaire attendue est donnée ici en utilisant des méthodes de calcul de probabilité.

EMV = probabilité d’un risque en pourcentage * impact financier attendu

À l’étape suivante, l’EMV vous aide à dériver des primes de risque et à décider des mesures optimales.

4. Définir les stratégies de risque et créer des plans d’action

Sur la base de l’analyse et de l’évaluation, vous pouvez maintenant déduire des mesures ou des ensembles entiers de mesures pour les risques. Initialement, vous devriez vous concentrer particulièrement sur les risques présentant une priorité élevée.

• Les risques faibles n’ont pas nécessairement besoin de mesures, mais il peut être suffisant de prendre en compte les pertes possibles, par exemple en établissant des majorations de risque ou des réserves ou en transférant ces risques à une autre partie, telle qu’une compagnie d’assurance.
• Pour les risques moyens, vous devriez élaborer des mesures préventives ainsi que des plans de contingence qui seront utilisés en cas de survenance. Vous devriez garder un œil sur ces risques tout au long du projet et les examiner régulièrement.
• En cas de risques élevés, vous devriez prendre des mesures immédiates pour prévenir la survenance du risque ainsi que pour réduire la probabilité ou l’ampleur des dommages qui en résultent. Ajustez votre planification de projet en conséquence.

5. Surveiller et répondre aux risques

Les risques évoluent au cours du projet. Par exemple, un risque peut survenir, la probabilité d’occurrence ou l’ampleur des dommages peut changer, de nouveaux risques peuvent être ajoutés ou des risques individuels peuvent être éliminés. Il est donc important de surveiller en continu les risques au cours de la mise en œuvre du projet et de mettre régulièrement à jour votre registre des risques, la pondération ainsi que votre plan d’action. De plus, les mesures mises en œuvre doivent être examinées pour leur efficacité. Des leçons tirées et des mesures réussies peuvent être stockées dans le catalogue des risques comme modèle.
Vous ne pouvez pas surveiller tous les risques vous-même ? Désignez alors des responsables des risques, c’est-à-dire des membres de l’équipe responsables de la surveillance de certains risques et qui vous informeront des changements ou définiront et prendront des mesures si cela s’avère nécessaire.
Si un risque survient à tout moment, vous pouvez vous appuyer sur les mesures d’urgence définies précédemment et ainsi tirer le meilleur parti de la situation.

Conclusion

Une gestion des risques efficace devrait faire partie de la planification de projet. Elle vous permet d’identifier les risques à un stade précoce et de les inclure dans la planification. De cette façon, vous pouvez empêcher les risques de se produire, atténuer les dommages et réagir de manière compétente en cas d’urgence.

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